Cette énorme redoute, constituée d'une unique forteresse en pierre aux larges baies de vitraux, abrite l'ensemble des ingénieurs travaillant pour l'armée phénicienne. C'est ici, majoritairement, que l'on construit les armes et les engins qui permettront a Phénice de se défendre et peut être même de partir à la conquête de l'est. Les ingénieurs vivent en huis-clos dans cette forteresse. Le premier niveau est consacré aux antéquaires qui tentent de reconstruire les armes de l'Avant. Le second, aux inventeurs qui tentent d'en inventer de nouvelles. Enfin le troisième niveau, dans les sous-sols de la forteresse, sert de quartier d'expérimentation : un endroit réputé dangereux puisque les Huiliers ne sont jamais sûrs de leur affaire. Des incidents réguliers sont plus ou moins étouffés par l'Atre et couvert par les prôneurs.

Le Couloir des Cuirassés

Depuis près de quinze ans, l'Atre consolide un large passage souterrain à travers Phénice qui débouche directement dans la Grande Muraille, à quelques dizaines de mètres de la halte des Ombres. un moyen efficace d'acheminer rapidement les juggernauts jusqu'aux abords. Ces cuirassés, au nombre de douze, sont de toutes les formes mais la plupart sont de gros engins blindés et maladroits percés de meurtrières par lesquelles des fantassins peuvent tirer. Certains engins sont équipés de harpons mais les plus légers se contentent de couleuvrines bien que la technique soit encore approximative. La plus part des engins fonctionnent grâce à de gros moteurs à vapeur alimentés à l'huile de rueg ou au charbon.

La Salle Grinçante

Cette salle circulaire immense au toit bulbeux doit son nom à ses murs couverts d'immenses tableaux noirs où les inventeurs gribouillent leurs recherches. juchés sur des sortes de fauteuils à manivelle, armés de longues craies, ils montent et descendent le long de ces tableaux au rythme de leur travaux. Tous les deux jours, des serviteurs armés de balais effacent ces tableaux car au centre de la Salle Grinçante se trouvent les apprentis Huiliers qui recopient tout ce qui y étaient sur des tablettes en argile. La nuit les inventeurs s'éclairent grâce à des casques-lumière ou sont suivit, du sol, par des luxances tenues par leur élève.