Prénom : Maudea

Nom : Eraclea

Surnom : La Sombre fille, cette injure sans ambiguïté qui lui sert de surnom provient de son aspect physique, la peau très pâle, les cheveux d'ébène, le visage et le regard inexpressifs. Lorsqu'elle fut ramassée, orpheline, dans les rues du Stallite on la prit d'abord pour une nouvelle engeance, née de l'obscur et des immigrés inconscients. Mais après un examen minutieux il fut déterminé qu'elle était juste une fille de la plèbe aux yeux légèrement bridés et au tempérament calme, même face aux pires brutalités. La gardienne du feu qui avait presque éventré l'enfant par manque de discernement, décida de la prendre sous son aile et de la formée à devenir plus tard, une meilleure protectrice de Phénice, qu'elle même ne l'avait-été. Cette personne au sens juste de ses devoirs, se nommait Eraclea.

Genre : Bien qu'elle puisse passer de dos pour un homme et qu'elle en ait parfois les mœurs, toute personne ayant eut l'occasion d'entrevoir ce qui se cache sous son éternelle cape de cuir matelassée, ne saurait plus jamais douter de son évidente appartenance à la gente féminine.

Age : Entre vingt et vingt-cinq ans, c'est l'âge qu'on lui donne en général lorsque l'on prend le temps de s'en poser la question. Personne ne sait exactement la date de naissance de Maudea, ou en tout cas elle n'a jamais rencontré qui que ce soit ayant pu répondre précisément à la question.

Caste et Archétype : Gardien du feu, ayant suivie toute sa jeunesse l'éducation stricte qui lui fut imposée par sa tutrice gardienne du feu, Maudea considéra comme la chose la plus naturelle du monde d'entrer dans la caste des protecteurs de Phénice. Considérant qui plus est, qu'elle se devait de rembourser sa dette envers sa tutrice et ses supérieurs, elle s'engagea sur une voie des plus difficiles et s'ingénie à y exceller afin de devenir la redoutable vigilante qu'elle est aujourd'hui.

Joueuse : Sonia


Description physionomique et psychologique succincte.

Lors de sa cérémonie au passage d'adulte, la jeune disciple d'Eraclea dominait déjà les autres jeunes d'une bonne tête, et souvent plus. Et ses épaules n'avaient rien à envier aux plus massifs des futurs gardiens du feu qui se trouvaient prêt d'elle et lui lançaient des regards discrets, moins intéressés par sa carrure inhabituelle, que par le reste de ses formes, à l'époque déjà généreuses. On prêta cette maturité à son âge qu'on ne connaissait qu'approximativement, mais force fut de reconnaître que son physique n'avait pas changé depuis cette lointaine cérémonie.
Aujourd'hui gardienne du feu affirmée et membre des Vigilants, elle surpasse la plupart des hommes de l'Âtre en taille comme en largeur. Détail qui dénote fortement avec son teint pâle, ses cheveux d'ébène et ses yeux en amandes, qui laisseraient pourtant penser qu'elle est issue de la communauté orientale, ou les hommes et les femmes sont d'ordinaire fins et de taille moyenne, pour ne pas dire petite.
Ayant suivie avec assiduité et depuis son plus jeune âge une formation guerrière stricte, elle s'est dotée avec le temps d'une belle musculature tout en finesse, mais irrémédiablement puissante. Qu'elle entretient d'ailleurs avec une régularité frisant l'obsession, passant de longues heures en salle d'entraînement, à éprouver ses capacités physiques et à faire jouer ses muscles devant les quelques jeunes gardiens du feu recherchant humblement son enseignement. Sur chacun des séjours de Maudea à l'Âtre elle passe le plus clair de son temps en salle d'entraînement, de fait, certains gardiens du feu récemment promus ont appris à trouver le chemin de l'endroit qu'elle utilise pour ses exercices, et l'ont sortie de son isolement quotidien pour en faire leur enseignante personnelle. Avec le temps la rumeur est devenue coutume, et dorénavant les nouveaux arrivants à l'Âtre prennent souvent la peine d'aller jeter un œil à la vieille salle d'entraînement ou s'exerce Maudea, quant elle est de retour de l'Obscur, tout du moins.
Sans être naïve, Maudea est plutôt tolérante malgré le fait qu'elle affiche volontairement un air désintéressé et impassible, proche d'une forme de cruauté froide. Elle a comprit depuis longtemps, que ses anciens élèves, farceurs, font circuler un plan précis menant droit à l'ilot de paix ou la jeune femme s'entraîne. Mais c'est toujours avec la même fausse surprise qu'elle accueille les nouveaux arrivants dans son repère. Modeste, ou plus exigeante d'elle-même, elle a cependant toujours refusé que ses élèves de passage lui octroient le titre d'instructrice. Alors afin de contourner l'interdiction, ces derniers l'appellent "grande sœur". Sans savoir, d'ailleurs, que l'impassible Vigilante considère cette appellation comme le plus doux des honneurs. Maudea ayant acquit depuis l'enfance, le talent de dissimuler presque totalement ses émotions, au regard des autres.

S'il est évident que Maudea possède un corps battit pour la guerre, il est aussi de notoriété publique qu'elle est dotée d'une grande beauté et d'une esthétique personnelle des plus remarquables. Portant de nombreux bijoux d'argent et de superbes tatouages à l'art délicat, mettant en valeur ses attributs les plus féminins. Celà-dit, et même s'il possède son propre charme, c'est moins son corps svelte aux formes généreuses, que son visage impassible qui attire les regards. Il s'enorgueillit d'une beauté froide, relevée par ses hautes pommettes saillantes et ses traits austères aux courbes souples et taillées dans le marbre. Le tout encadré de ses longs cheveux noirs et de ses joailleries d'argent, ajoutant à l'étrange éclat glacé que renvoi son fasciés, au regard sombre et indéchiffrable, lorsque la lumière s'y reflète. C'est de cette beauté particulière qu'elle tire l'intérêt révérencieux des jeunes gens, et de ses camarades gardiens. Cependant, rares sont ceux qui osent lui révéler leur admiration, déjà impressionnante en soit, la gardienne s'accompagne également d'une réputation fracassante, faisant référence à sa promptitude à mettre ses poings gantés de cuir et d'argent dans le fasciés des personnes lui déplaisant. Nombreux sont ceux qui portent encore sur leur visage, la marque de sa vindicte. On pensera notamment à un certains jeune gardien issu de la redoute des blasonnés, qui avait eu la malencontreuse audace de lui demander si elle accepterait de prolonger la nuit dans ses appartements privés. Chose étrange, l'homme en question lui voue une sorte d'adoration tacite depuis lors. La plupart de ses proches amis pensent qu'elle a dû cogner un peu trop fort, ce jour-là...

Aperçu de l'histoire du personnage, sous le jour d'une scène extraite de son récent passé.

L'intendant Anoira se prit brusquement la tête entre les mains, poussant un soupir de lassitude qui exprimait clairement à quel point sa lourde tâche commençait à peser sur ses vieilles épaules endoloris. Il soupira de plus belle, s'enfonçant dans son épais fauteuil de cuir qui produisit un craquement sonore. Un sourire se profila sur le visage sévère et soucieux de l'intendant à la peau sombre.

On se fait vieux mon bon compagnon, dit-il en caressant d'un air mélancolique l'un des vieux accoudoirs usés.

Cela faisait plusieurs nuits que l'intendant n'avait pas fermé l'œil et il se prit subitement l'envie de s'endormir là, assis sur son plus fidèle compagnon, et de ne jamais s'en réveiller. Quant un coup claqua subitement à la porte, le sortant malgré lui de la torpeur qui commençait à le gagner. Il se racla la gorge et la porte s'ouvrit sur le jeune gardien du feu qu'on avait assigné à la surveillance de son bureau.

Votre honneur, la gardienne du feu Eraclea se présente à votre personne, comme vous l'aviez demandé.

Anoira hocha la tête et le jeune gardien du feu disparut à nouveau de l'embrasure. Le vieil intendant poussa un fabuleux soupir, son repos éternel attendrait. Se levant dans un grincement de cuir il prit un instant afin de reprendre un peu de contenance et de se remémorer les faits qui impliquaient la visite de la jeune femme. Il lui faudrait être le plus délicat possible, l'affaire n'était pas des plus habituelles et la situation demandait une discrétion absolue.

Faites-la entrer Preoran !

Il fut satisfait de constater une fois de plus que malgré l'effondrement de sa vieille carcasse sa voix de stentor, elle, n'avait rien perdue de son ancienne et fougueuse jeunesse. Un bruit discret de cuir suivit du grincement de la porte du bureau lui annoncèrent l'arrivée de la vigilante. D'une voix feutrée, bien que rauque, elle lui rendit la salutation rituel.

Lumière sur vous honorable Intendant.

D'abord de dos il se tourna ensuite vers elle avec un sourire neutre et la salua d'un petit hochement de la tête, ponctuant la salutation rituel de sa voix grave et sèche.

Lumière sur vous Maudea.

Il avait employé volontairement le prénom de la jeune femme afin de la mettre à l'aise, mais il ne se faisait pas vraiment d'illusions, ce genre de petits manèges n'avaient aucun effet sur la disciple d'Eraclea. Malgré son âge il ne put s'empêcher de lui lancer un regard discret, détaillant d'un œil électrique les courbes parfaites que laissaient entre apercevoir la robuste tenue de cuir noir que portait la jeune femme. La robe de cuir se fendant sur ses jambes à la fois vigoureuses et gracieuses dans un souci de mobilité, son corset du même matériau protecteur s'étendant jusqu'à ses épaules mais s'ouvrant avec emphase sur sa poitrine nue et généreuse. Il poussa un soupir intérieur qui en disait long sur son fatalisme, tout ça n'était plus de son âge, et depuis bien longtemps encore. Oubliant promptement ses audacieuses hormones il reportait complètement son attention sur le visage de marbre de la jeune femme, et un sourire sincère s'ouvrit sur le siens. La beauté froide de la vigilante était d'une grande notoriété, mais c'était surtout cette attitude retirée et respectueuse qui lui touchait l'âme. Elle lui rappelait le jour mémorable ou lui et Eraclea avaient découverts l'enfant, errante dans les rues, suivant la lumière de leur flambeau tel un papillon perdu dans l'obscurité de la nuit.

D'aucuns affirment que vous nous avez fait mander honorable intendant.

Anoira hocha la tête, se pinçant le menton de deux doigts, l'air quelque peu soucieux. Il fit le tour de son immense bureau de fer et s'assit dessus, réprimant l'envie de grogner sa hargne contre le mobilier dur et glacé. Il observa un instant la jeune gardienne, admirant sans vraiment la voir l'aura lumineuse qui se dégageait d'elle, générée par les reflets de la lumière sur les nombreux bijoux d'argent qu'affectionnait Maudea. Il rompit finalement le silence, mesurant ses mots.

Je me suis laissé dire que vous passiez beaucoup de temps dans la première marche durant vos rares séjours à Phénice.

Maudea hocha légèrement la tête, et il se rendit compte qu'elle avait dû lui voler cette habitude avec le temps.

J'ai cœur à profiter de mes permissions pour apporter la lumière des gardiens du feu parmi les fouineurs. J'ai constaté que nos effectifs manquaient parfois de présence auprès d'eux.

Un petit sourire malicieux se dessina aux commissures des lèvres du vieil intendant. Elle avait formulé la chose avec une prudence et une amabilité qui auraient été dignes des pires baratineurs des places marchandes de Phénice.

Cette attention vous honore, et je n'ai jamais douté de votre dévotion, ni de vos intentions d'ailleurs. Il accompagna sa réponse d'un coup d'œil acéré sur les tatouages d'une rare finesse parcourant le corps de la redoutée jeune femme qui avait pour réputation de se faire marquer de la sorte à chaque permission qu'elle passait à Phénice.

L'immense gardienne haussa un sourcil et inclina légèrement la tête, en signe de remerciement.

C'est vous qui m'honorez très cher intendant, et si vous n'en avez point douté, c'est assurément que vous êtes incroyablement plus sagaces que tous les colporteurs de ragots qui se plaisent à l'oisiveté après leur tour de garde.

Le sourire de l'intendant prit une teinte espiègle, se prêtant comme maintes fois au petit jeu qui l'amusait tant. Depuis qu'elle avait apprit à parler cette gamine s'était révélée d'une habileté oratoire aux sarcasmes des plus subtils. Il avait même vu une fois l'un de ses instructeurs perdre spontanément son sang-froid et se mettre à trépigner sur place en vociférant pour lui-même diverses obscénités à demi-voilées sur des petites choses, telles que les petites filles inébranlables et les devoirs d'éducation de certains parents gardiens du feu.

Loin de moi l'idée de vous faire penser que je vous espionne...

Cette idée ne nous viendrait même pas à l'esprit votre honneur.

Il releva vivement les yeux sur elle, un peu surpris. Non pas que la réponse l'eut étonné, il s'y attendait et avait volontairement laissé la jeune femme le couper. Non, c'est l'intonation de sa voix qui l'avait interpelé, pendant un instant on aurait cru entendre Eraclea, ce ton neutre qui avait le don de faire passer une remarque polie et anodine pour une farouche preuve de sincérité et de confiance. Il médita cette idée quelques instants, puis sourit à la jeune femme, poussant un léger toussotement avant de reprendre.

Certains de mes hommes vous auraient vus à plusieurs reprises prendre contact avec demoiselle Valclair, tatoueuse reconnue pour son talent et pourvoyeuse notoire, non sans talent aussi, à ce que j'ai cru comprendre. Est-ce exact ?

Nouveau hochement de la tête.

Nous avons l'honneur d'êtres liées, demoiselle Sonia et moi-même, par une sincère amitié, c'est exact.

Hmm... Anoira se redressa, son visage soucieux exprimant une intense réflexion, ses doigts pinçant son menton dans un geste typique des moments ou son esprit entre dans une ébullition soudaine, réfléchissant à toute vitesse. Il fit les cents pas devant son bureau, affectant, malgré ses conjectures, un air calme et confiant. Puis ses doigts se détachèrent de son menton prestement et il se redressa, se tournant vivement vers la jeune vigilante.

J'aurais un service à vous demander, un travail pour les gardiens du feu qui nécessiterait les plus judicieuses précautions et une grande discrétion. Nous avons déjà pu constater par le passé votre dévotion envers Phénice et le conseil, et nous souhaitons y faire recours à nouveau. Cependant, si vous pensez, ne serait-ce qu'un seul instant, que cette nouvelle tâche pourrait vous déranger, moralement ou physiquement, nous vous invitons à nous en faire part immédiatement. Alors ?

Anoira observait scrupuleusement le visage et les yeux de la jeune femme, cherchant le moindre indice d'un doute ou même d'une imperceptible réticence. Mais Maudea ne se départit pas de son visage de marbre, rendant un regard impassible au vieil intendant. Elle prit le temps de la réflexion, puis ses lèvres pulpeuses s'entrouvrirent et c'est d'une voix sûre qu'elle parla.

Je suis prête à entendre la demande de votre honneur, et à y répondre dans la mesure de tous les moyens qui me seront offerts par le conseil.

Anoira hocha la tête avec appréciation puis agita la main en signe de dénégation.

Cette fois-ci l'affaire n'est pas officielle, enfin pas tout à fait. Elle devra se faire dans le plus grand secret. Il y a peu, un jeune prôneur, digne d'éloges soit-dit en passant, m'a fait parvenir une requête des plus solennelles et pressantes. Ce que je vous demande, sans pouvoir vous en dire plus, c'est d'escorter ce jeune homme et de lui arranger une entrevue à l'abri des oreilles indiscrètes, avec la demoiselle Valclair. Vous ne devrez jamais savoir ce qu'il devra lui demander, et vous devrez faire en sorte que personne d'autre ne s'en informe à votre mégarde.

La jeune femme était sur le point de parler mais il lui fit silence d'un geste de la main, l'observant avec un regard plus sérieux que de coutume. Il prit quelques instants pour réfléchir, puis ouvrit de nouveau la bouche, parlant d'une voix un peu plus douce qu'elle n'aurait dû l'être.

Si vous en émettez le désir il est encore temps de refuser Maudea.

La jeune femme arqua un sourcil noir, son visage de marbre laissant deviner une légère exaspération. Et c'est d'une voix ferme et sentencieuse qu'elle parla.

Voyons mon oncle, pas de traitement de faveur.

Il réagit au quart de tour.

Est-ce que c'est une façon de parler à son intendant ça jeune fille !

Elle répondit à son regard agacé par une petite expression désabusée qui aurait été tout à fait outrancière devant témoin, puis l'intendant se mit à se gondoler de rire, lâchant un ricanement enfantin et, à son grand plaisir, surprenant à la sauvette un sourire sincère et aimant sur le visage de la jeune femme.

Ah ma petite Maudea je suis si comptant de t'avoir. Nos joutes oratoires sont mon dernier divertissement en ce bas monde.

Il essuya d'un revers de main une petite larme perlant sur un œil humide et amusé, puis reprit sa contenance. Laissant son esprit divaguer sur une chose qui le surprenait toujours, mais l'emplissait d'un plaisir indéfinissable. Maudea l'avait une nouvelle fois appelé "mon oncle". Il ne l'était évidemment pas, ni elle, ni lui n'avaient vraiment de famille d'ailleurs. Mais cette façon de l'appeler qu'elle avait prise dans sa jeunesse, le transportait toujours d'un chaud et doux bonheur.

Cela ne me plaît guère, mais j'ai un autre sujet à aborder avec toi.

Elle reprit immédiatement son impassibilité coutumière, et il réprima un léger pincement au cœur. Il prit le temps de pousser un soupir intérieur, puis reprit d'une voix sèche typique à sa réputation d'intransigeance.

J'ai attendu dire que tu avais eue une altercation quelque peu houleuse, et brutale, avec un jeune gardien du feu hier. Je voudrais une explication gardienne.

Fixant le vide droit devant elle, la jeune femme lâcha son "explication" d'un ton monocorde et dépourvu de tout humour, charriant une neutralité parfaite, mais acérée comme la pointe d'une palache !

Je ne puis être en rien blâmée pour cet incident. Ce n'est définitivement pas ma faute si le passage dans cette caserne est sans arrêt encombré de choses futiles, telles que des coffres, des portes, des murs ou encore des idiots présomptueux qui useraient bien mieux de leur temps à la salle d'entraînement que dans les couloirs à jacasser comme des sirènes.

Et elle s'arrêta là comme elle avait commencé, on aurait presque cru qu'elle en avait omise la ponctuation. Passé le premier instant de surprise, si ce n'est de stupeur, Anoira referma prestement la bouche et déglutit. Mais ce n'est pas cette réplique cinglante et monocorde qui le fit éclater de rire jusqu'à en perdre le souffle, mais la certitude qu'elle aurait répondue exactement de la même façon au prévôt lui-même.

Il n'en pouvait plus, ses abdominaux commençaient à le brûlé furieusement et il sentait bien que ses poumons ne tiendraient pas longtemps la cadence, mais il est était tordu de rire, gesticulant comme un furieux devant l'impassible gardienne du feu. Et chaque fois qu'il relevait les yeux sur elle, pensant que le fou rire allait passer, son air froid et détaché le faisait de nouveau éclater. Devant cet étalage de ricanements entrecoupés de toussotements rauques la jeune femme finie par perdre de sa contenance et alla même jusqu'à poser la main sur son épaule dans un geste protecteur.

Voyons mon oncle calmez-vous, à votre âge on n'a pas idée de se marrer comme-ça. Vous allez finir par attraper mal...

Elle était honnêtement inquiète, mais sa façon si particulière de formuler les choses le relança dans une série de ricanement hilares ce qui termina de la vexée. Elle se mit à affecter une réelle et profonde indifférence, le regardant mourir de rire d'un œil critique qui semblait montrer à tout ceci un pur intérêt professionnel.

Il fallut un moment au vieil intendant pour se reprendre, puis se servir un bon verre d'eau. Il avait la gorge sèche c'était une horreur. Une fois son calme intérieur revenu, il prit un air un peu embarrassé, en imaginant l'état de sa réputation de tyran intraitable si quelqu'un avait pu le voir il y a quelques instants. Il affecta de reprendre parfaitement son attitude puis fit claquer sa langue dans une mimique impérieuse.

Bien, puisque les faits on été annoncés clairement en ma présence, je me dois, aux vues de la situation, de prendre quelques mesures radicales. Je demanderais à mes subordonnés de mettre un peu d'ordre dans cette bâtisse et de dégager le chemin de tous les coffres, toutes les portes et tous les murs qu'ils jugeront encombrants pour la circulation des nobles gardiens du feu de notre garnison. Et j'allonge séance tenante votre permission afin que vous puissiez dispenser quelques temps votre enseignement à cette jeune recrue. Vous n'aurez donc d'autres priorités, une fois l'affaire qui nous concerne réglée, car elle a principauté sur tout, d'aller prendre place à la salle d'entraînement et d'enseigner à ce jeune homme les honorables vertus de l'exercice physique. En espérant que ce... Comment l'avez vous désigné déjà ?

Cet idiot présomptueux votre honneur. Bien que je n’aie désigné personne en particulier, cela va sans dire.

Évidemment... Oui donc, que cet entêté un peu trop sûr de lui, réalise le bienfait de passer plus de temps l'arme à la main, plutôt qu'à...

Jacasser votre honneur.

C'est cela, merci. Donc qu'à papoter dans les couloirs, encombrant de son séant inhospitalier le passage par cette même occasion. Avez-vous quelque chose à redire ou la situation est-elle arrangée selon vous, gardienne ?

Je ne me permettrais jamais de redire quant aux actions de votre honneur, votre honneur.

Anoira claqua des talons puis hocha la tête dans un geste satisfait.

Bien, vous pouvez disposer. Ma très chère enfant. Et à ses derniers mots l'intendant esquissa un sourire plein d'une discrète tendresse. Maudea lui répondit d'un bref coup d'œil qui en disait long sur leur affection réciproque puis le salua selon les formes, avant de tourner bride et de sortir du bureau de l'intendance.

Pendant un long moment Anoira resta à observer la porte qui venait de se refermer, puis il se tourna vers son fauteuil, lui lançant un regard énigmatique. Il poussa alors un profond soupir.

Je suppose que j'aurais tout le temps de me reposer plus tard.

Il prit alors quelques documents urgents et sortit en trombe de son bureau, affectant un air colérique qui fit sursauter le planton qui essayait de germer devant la porte. Cela suffirait à préserver les apparences, de toute façon il n'avait pas le temps de mieux faire, une affaire urgente et un jeune prôneur l'attendaient.

Statut : 0 (Protectrice)

Prestance : 2
Habilité : 3 (+2)
Résistance : 2
Hargne : 3
Trempe : 3

Compétences :

Gardien rang 2 ;
Les gardiens du Feu sont les bras armés de Phénice, ils ont reçu un entrainement militaire, ils reçoivent +1 en Habileté.
L'amélioration de la compétence souligne l'éducation militaire et le zèle à l'entraînement dont fait preuve Maudea. Encline à toujours repousser les limites de ses compétences à l'arme et à jauger son talent face à ses frères gardiens.
Elle reçoit +2 en Habileté, ce qui constitue une amélioration du premier bonus.

Vigilant ;
En tant que vigilant, les malus dus à l'Obscur sont réduits de 1 et vos sens y sont exacerbés, vous gagnez +1 en Hargne dans l'Obscur.

Possessions :

Palache, cette arme à priori classique est en réalité adaptée subtilement au style de combat de la gardienne du feu Maudea qui en a fait commande et acquisition auprès d'un forgeron de la forteresse. Le manche de l'arme est d'un quart plus long que la normale et sa garde a été réduite à un simple cercle d'acier. L'équilibre de la lame a été modifié, celle-ci en est affinée mais s'avère plus longue qu'à l'accoutumée. Créant ainsi une lame dotée d'un double tranchant d'égale longueur à la partie forte de l'épée qui ne possède qu'un seul tranchant. Le pommeau a lui aussi été modifié, légèrement alourdi afin de maintenir l'équilibre originel de la palache, tout en fournissant à la Vigilante une arme capable de répondre aux subtilités des bretteurs les plus assidus dans leur entraînement.

Cette arme personnelle pourrait s'avérer encombrante pour un utilisateur n'étant pas doté de la taille et de la carrure d'épaules de la gardienne du feu qui en fit la commande, celle-ci s'avérant plus grande et plus large que la moyenne.
Du reste cette arme n'offre aucun avantage supplémentaire par rapport à une palache classique, elle a pour seul but de se prêter aux descriptions de la gardienne du feu Maudea. (Supplante la falchion)

Filtre à air.

Tenue de protection en cuir, agencée pour faciliter les amples mouvements martiaux. Surmontée d'une épaisse cape de cuir matelassée, protégeant du froid pénétrant qui règne dans l'obscur, et offrant une épaisse protection supplémentaire en prévision des mortelles escarmouches auxquelles les vigilants doivent répondre. (Armure d'indice 2)

Rumeurs : Il est de notoriété publique que même chez les gardiens du feu s'adonnent au racolage. Et à chaque passage de la Vigilante Maudea au stallite, certaines rumeurs ressurgissent comme par enchantement, alimentant les ragots du moment.

On raconte notamment que la belle gardienne serait parfois encline à se rendre dans certains établissements discrets, reconnus pour leurs clients aux appétits inavouables et insatiables. Bien entendu comme beaucoup de rumeurs, celle-ci ne trouva jamais la moindre once de tangibilité et ne semble servir qu'à alimenter les radotages incessants quant à la mystérieuse et retirée gardienne du feu. Certains ont même rangés ces rumeurs salissantes au même rang que les divers fantasmes inavoués que peuvent éprouvés les hommes qui ont plus de langue que de cran.

Cela-dit... Un jour que Maudea était rentrée à Phénice en compagnie d'un autre gardien du feu, celui-ci constata avec étonnement qu'une sirène racoleuse n'était pas entrain de lui faire signe à lui, mais interpelait bien sa solide camarade. Bon nombre des gardiens du feu, à la langue trop bien pendue, qui sévissent à Phénice, auraient donnés très cher pour obtenir cette information. Mais malheureusement pour eux, celle-ci ne sortie jamais de l'esprit du vigilant qui, comme tous ceux qui avaient déjà veillés sur l'Obscur en sa compagnie, avait apprit à apprécier et à respecter l'immense jeune femme.

La Sombre fille : Cette nomination bien mal polie ne s'utilise encore aujourd'hui que par la rancune que génère régulièrement Maudea auprès de certains gardiens du feu, son verbe fracassant et la froideur qu'elle affecte, cassant les pieds à bien des jeunes effrontés. Mais elle n'aurait rien d'extraordinaire si certains ne s'étaient mis à répandre d'outrageantes allégations à l'encontre de la jeune vigilante. Effectivement, quelques esprits malfaisants l'affublèrent d'une réputation de dégénérée assoiffée de sang, se délectant à l'idée de donner la mort, et s'avérant parfois d'une violence démesurée et irrationnelle.

Ce qui au début, ne devait s'avérer qu'une mauvaise plaisanterie lancée entre mauvais plaisantins, tourna rapidement à la catastrophe. Maudea avait été la disciple et la fille adoptive d'une gardienne respectée et qui donna sa vie pour le stallite, hors beaucoup de vieux gardiens avaient connus cette femme remarquable ainsi que sa fille, et ce bien avant que cette dernière ne soit en âge de suivre sa formation de gardienne. Aussi un conflit se mit à gronder entre jeunes et vieux gardiens, auquel se mêla avec promptitude et peut être, brutalité, les vigilants qui n'avaient pas l'intention de laisser médire sur leur fidèle camarade qui avait gelée à leurs côtés, partageant leurs interminables nuits d'observation de l'Obscur.

Les évènements, sans êtres trop sérieux, semaient cependant un trouble inacceptable parmi les gardiens du feu, et certaines autorités prirent des mesures radicales à leur encontre. La polémique fut étouffée dans l'œuf avec rudesse et certains supérieurs prirent ouvertement le parti de la jeune femme dont la fidélité et la dévotion leur avait rendu quelques services par le passé. A la lumière du raisonnable, une profonde consternation se fit sentir chez les belligérants. Après conciliabules il fut décrété, entre les trois partis concernés, de garder les honteux évènements pour eux-mêmes et de ne surtout rien en dire à Maudea. Ainsi l'affaire fut réglée, personne n'eut à en pâtir pour cela.

A sa permission suivante Maudea ne trouva rien de changé, car d'ordinaire déjà peu de gens osaient l'insulter de face. Cependant d'autres purent constater que le fameux sobriquet qui lui avait été injustement affublé, n'était maintenant plus usé de la même manière, et que c'était presque avec respect, je dis bien presque, que certains l'employaient.

Camaraderie : Le surnom peu enviable de Maudea est connu de tous, mais ce qui ce sait moins, c'est qu'elle en porte également un autre. Ses compagnons vigilants, cherchant à contrer cette dénomination manquant clairement de civilité, lui affublèrent le surnom de "Maudea Lueur d'argent", en rapport à ces nombreux bijoux qui lui procurent cette étrange aura lumineuse. Il est même dit par certains, que lorsqu'elle apprit le surnom que lui avaient offert ses camarades, la jeune femme eue les larmes aux yeux. Depuis lors l'appellation c'est répandue, et ont l'entant parfois nommée ainsi auprès de certains marcheurs et fouineurs qui ont eu l'occasion d'apprécier la compagnie de la dévouée gardienne du feu.

Comme je n'ai pas vraiment pris le temps de me reposer avant de rédiger ma fiche, j'espère ne pas avoir commis trop d'impairs. S'il s'avère que la fatigue aura l'emporté la bataille contre mon esprit, j'en suis désolée et j'éditerais avec promptitude mon personnage.

Eh bien voila un personnage qu'il est intéressant ! Nul doute que tu connais l'univers de Dark Earth et ton personnage s'y colle à merveille. J'ai pris peur un instant avec ton surnom de "sombre fille", mais c'est très bien tourné ^^

Tu as pris des libertés concernant ta fiche et c'est tout à ton honneur, je n'aurais que un ou deux points sur lesquels je vais peut être sembler embêtant =)

- Avoir mêlé ta description et ton histoire pourquoi pas, en soi, cela ne me gène pas. Cependant il convient de faire tout de même une partie uniquement réservé au physique et a la psychologie. Ceci, dans le simple intérêt d'avoir la capacité de rapidement connaitre ton personnage sans en lire toute sa fiche. Tu peux fusionner le physique et mental, si tu le désire, mais il faut un paragraphe a cet effet et séparé de l'histoire. Cela sera peut être aussi l'occasion de creuser davantage sa description, car du fait de la narration on ne voit qu'une partie de ton personnage (c'est d'ailleurs surement voulu ^^)

- Autrement, juste un détail, pense peut être a mettre tes dialogues entre " ", l'italique de la narration ne suffit pas à bien délimité les deux. Ainsi, mettre en gras ou de la couleur a toi de voir

- Il faudra aussi mettre a jour ton avatar ainsi que le nom de ton compte (on a un compte par personnage), si tu as besoin d'aide d'ailleurs =)

Je n'ai rien d'autre à ajouter : c'est bien écrit, c'est agréable à lire, les personnages sont intéressants et bien joués. J'ai vu que tu as a fait un lien avec un futur personnage (ta pourvoyeuse ?). Juste bravo, vivement la suite ! ^^

Comme tu fais partie des premiers joueurs tu as le droit a un objet particulier, une compétence supplémentaire (ou améliorée), une amélioration de statistique ou autre chose si tu as des idées comme il te plaira. Tu peux me proposer tout ça par Mp

Oui j'avoue que moi aussi j'ai eue un peu peur au début, j'étais entrain de visualiser la description de mon personnage quant je me suis rendue-compte qu'elle concordait sur beaucoup de points avec la description des Sombres fils.

L'erreur aurait pu être aisée, une nuit au milieu de la pénombre, deux gardiens du feu se croyant traqués par une créature affammée, et ne réalisant que de justesse leur possible erreur de jugement. Ça m'a aidé a faire toutes les finissions du personnage en tout cas. Mais au début je me suis quand même interloquée en réalisant l'amalgame possible.

- Comme normalement je fais toujours une description complète et circonstancielle à chaque nouveau sujet, et que je ne révèle que très peu de la psychologie de mes personnages, je saute régulièrement cette étape. Mais je devrais pouvoir glisser un court descriptif physionomique et psychologique entre l'avatar et la partie Informations. Ça fera une sorte de combinaison entre le "résumé en quatre ligne" et les descriptifs que j'ai tous les deux omis au départ.

- La couleur faudra que je m'en trouve une thématique pour le personnage effectivement. Pour les guillemets ça ne me dérange pas, à la base j'ai même plutôt tendance à vouloir en mettre.

- Ça c'est dommage par contre, j'espérais pouvoir garder une dissociation compte et personnage, puis j'ai pas franchement envie de changer d'avatar. Mais bon, tant pis, il me faudra attendre mon potentiel futur personnage. Que j'ai introduis comme tu t'en es rendu compte. Je confirmes, c'est bien la fameuse pourvoyeuse. ^^

Je pensais arriver à tirer quelques personnages adoptables à partir de m'a fiche, mais je dois avouer que pour l'instant je suis un peu dans le vague.

Merci pour t'es compliments, je n'ai pas encore d'ailleurs pris la peine de me relire depuis la matinée ou j'ai rédigé. J'aurais peut être des petites améliorations à remettre, des tournures de phrases... Mais je ne pense à rien de majeur.

Je m'attèle à mes modifications/ajouts lundi... Là je m'extirpe à peine de ma nuit de travail, et je dois déjà préparer la partie de JDR de ce week end. Débute à 17h avec le repas (apéro) et le résumé des évènements du week end dernier, et se finie à 10h le lendemain. J'aurais du sommeil à rattraper. ^^ !

Disons que ce n'est pas non plus que je veux pas cette histoire de dissociation du compte mais, les caractéristiques vie/énergie et tout ce qui concerne l'évolution des personnages sont indépendants de compte à compte.Du coup on ne peut qu'avoir un compte par personnage, c'est plus simple et facile pour les autres qui RPeront avec toi. De plus, si l'avatar ne correspond pas au perso ou est l'intérêt ? x)

En tout cas prend le temps qu'il faudra, le forum n'est même pas officiellement ouvert encore =)

Si t'as un soucis n'hésite pas a me le faire savoir.

Je n'avais pas réfléchis à ça... Évidemment sous ce point de vue, ça change tout à fait les choses.

Descriptions physique et mentale ajoutées, fiche normalement achevée.

Eh bien écoute, je te valide ^^

Bienvenue dans le monde de Dark Earth =)