Deux terribles évènements ont marqué les origines de ce quartier pratiquement abandonné par les autorités phéniciennes. Le premier, en l'an 32, fut l'éruption du volcan qui engloutit les premières fondations de Phénice. En souvenir de cette épreuve, les phéniciens ont gardé ce mausolée pétrifié afin de rappeler à chacun le rôle essentiel des prôneurs qui « commandent » au volcan. Le second, moins attendu, fut l'éboulement d'une partie de la façade ouest du volcan. Pentus et escarpés, percés sans prudence par des galeries minières, les lieux se sont affaissés et sont restés en l'état depuis des décennies. Le quartier des Affres appartient aux criminels de tout bord et à tous ceux qui ont une raison de se cacher. Afin de circonscrire cet endroit, les gardiens du feu ont installé plusieurs petits foyers autour du quartier. Y être affecté est souvent synonyme de sanction pour un gardien du feu.

Le Mausolée

Souvenir vivace de la colère du volcan, le Mausolée est adoré par certains et haî par d'autres. Dans un paysage lunaire de lave solidifiée, on trouve les cadavres pétrifiés de ceux qui n'avaient pas eu le temps de fuir le jour de l'éruption. Un spectacle rigide et lugubre qui attire certain personnages à la curiosité morbide. Mais le Mausolée est également le repère des assassins qui peuvent espérer se cacher dans les plis chaotiques de la lave. Certains y creusent d'ailleurs de véritables petites maisons, des terriers, à l'image de ceux qui percent la Fourmilière. Dans la journée, on peut s'aventurer sans trop de risques à l'intérieur du Mausolée. Certains phéniciens, notamment des prôneurs, y organisent des pèlerinages éducatifs (sous bonne garde), à l'usage d'enfants que la visite marque à jamais.

La Pente

Depuis son affaissement, l'endroit a été surnommé la Pente. A l'origine, le quartier des Echafaudages tenta de l'annexer mais les conditions de vie étaient trop précaires. Des éboulements continuent d'avoir lieu et menacent quiconque aurait l'idée de s'installer. Désormais, la Pente appartient aux airgonautes et aux scientifiques du quartier de la Chapelle qui poursuivent leur expériences aéronautiques. Avec ses plateaux étroits et ses petites falaises, la Pente est le lieu rêver aux essais de deltaplanes, d'aéronefs farfelus et d'autres engins volants. L'endroit attire régulièrement des curieux venus assister à ces essais impossibles. Une curiosité malsaine, car certains inventeurs y laissent la vie, soit que leur engin s'écrase en contrebas, soit en s'écrasant contre la Grande Muraille. Les gardiens du feu ont renoncé d'ailleurs à interdire ces essais. Ils se sont contentés de dresser un mur de plus dans l'axe de la pente avec, juste derrière, un soigneur et quelques brancardiers.